10 septembre 2024

Carolanne d'Astous Paquet - cdastous@medialo.ca

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©La Voix de La Vallée – Carolanne D’Astous Paquet

Le 5 septembre dernier, la municipalité de Val-Brillant a convié la population à découvrir ses nouveaux étangs aérés qui servent à traiter les eaux usées du village.

L’initiative, qui avait été initialement acceptée en 2013 dans le cadre du programme d’infrastructures Québec-Municipalités, a connu de multiples retards et révisions avant d’arriver à terme. « Au fil des ans, de nombreux ajustements ont dû être apportés, notamment en raison de la présence de milieux humides et des contraintes de zonage agricole », explique Michael Vignola, directeur général de la municipalité. Ces facteurs ont ralenti l’avancement des travaux et nécessité une nouvelle demande de financement en 2022, alors que les coûts avaient considérablement augmenté. Malgré ces défis, la persévérance des élus et des équipes municipales a permis de débloquer une aide financière supplémentaire via le programme PRIMEAU, avec un montant additionnel de 4 678 484 $, venant s’ajouter au financement prévu. Le coût total du projet s’élève ainsi à 9 516 956 $, financé à 85 % par le gouvernement du Québec.

Un projet de longue haleine enfin concrétisé

Située à proximité des anciennes infrastructures, à l’arrière du cimetière en bordure de la route 132, la nouvelle station est opérationnelle depuis le printemps 2024. Elle repose sur un système de traitement par étangs aérés, un procédé respectueux de l’environnement qui permet la biodégradation naturelle des eaux usées avant leur rejet dans le lac Matapédia. Les travaux comprenaient la construction de deux étangs aérés, ainsi que l’ajout de nouvelles technologies, notamment pour la déphosphatation des eaux rejetées. La technologie des étangs aérés permet aux eaux usées de se purifier par biodégradation naturelle, soit par l'air et la séparation des matières en suspension dans l'eau.

Grâce à ces innovations, le taux de phosphore dans l’eau a pu être drastiquement réduit, passant de 1,45 mg/litre à seulement 0,13 mg/litre. Cette amélioration contribue non seulement à la préservation du lac, mais aussi à la santé écologique du secteur, selon les explications du directeur général. Rappelons qu’une station d'épuration a pour but d'assainir les eaux usées urbaines avant leur rejet dans les cours d'eau. Elle n'a pas pour objectif de rendre les eaux usées potables.

Malgré les embûches rencontrées pendant les travaux, dont la rupture d’une conduite de refoulement en plein chantier, le projet est enfin réalisé. Le maire suppléant, Maxime Tremblay, a d’ailleurs souligné l’importance de la concrétisation d’un projet aussi majeur dans sa municipalité. L'inauguration du 5 septembre dernier a été marquée par la présence de plusieurs citoyens et personnalités politiques, dont Chantale Lavoie, préfète de la MRC de La Matapédia, qui a tenu à saluer la résilience et la persévérance de la municipalité. « […] Ce sont plusieurs élus qui ont travaillé fort et qui ont cru à ce projet-là. Ce sont plusieurs ressources humaines également. Il y a eu de l’investissement non seulement en argent mais en temps », a-t-elle déclaré.

©La Voix de La Vallée – Carolanne D’Astous Paquet