C’est la première fois que cette formation, jusqu’alors offerte à Saint-Hyacinthe, est délocalisée dans le Bas-Saint-Laurent. Cette collaboration, entre l’UdeM et l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), permettra de former 24 futurs vétérinaires dans la région. Pour Frédérique, la proximité avec sa famille représentait un réel avantage. « L’UdeM est la seule université à offrir un programme francophone de médecine vétérinaire en Amérique du Nord. C’est un projet qui a été pensé en 2018, ils ont vraiment travaillé fort pour rendre cela possible à Rimouski. C’est incroyable lorsqu’on pense qu’on a réussi à avoir ce programme-là dans notre région. Ça vaut de l’or », souligne la jeune Matapédienne. Rappelons que l’unique programme francophone de médecine vétérinaire est situé à Saint-Hyacinthe, près de Montréal.

Si le choix de métier était clair pour Frédérique, force est d’admettre que le taux d’admission est mince en médecine vétérinaire, étant donné le nombre de places limitées dans le programme. « Je savais que le processus était complexe et que ce n’était pas certain que je sois acceptée du premier coup. Ils ne prennent que 96 candidats par année parmi des milliers de candidatures », dit-elle. Mais le solide dossier académique et la détermination de Frédérique lui auront permis d’atteindre son objectif. « Quand j’ai appris que le programme s’en venait à Rimouski, je me suis dit : c’est ma chance. J’ai mis les efforts nécessaires pour y arriver. », dit-elle en parlant de sa dernière année scolaire au Centre matapédien d'études collégiales. « Je ne me voyais pas faire autre chose dans la vie », poursuit la dynamique jeune femme.

Frédérique entamait sa première session universitaire le 28 août dernier, dans les locaux de l’UQAR. Consciente de la pénurie de vétérinaire en région, la future médecin de la santé animale prévoit revenir travailler dans sa région natale au terme de ses études en 2029. Elle souhaite d’ailleurs allier les soins dédiés aux gros animaux de la ferme avec services d'urgence pour les petits animaux. « Mon objectif, c’est de revenir travailler comme vétérinaire dans La Matapédia sur le terrain, de me promener de ferme en ferme pour aller prêter main forte. »