Courir sur le même parcours que les athlètes olympiques, c’est ce que Sylvain Vaillancourt a réalisé le 10 août dernier, à Paris. L’Amquien de 42 ans s’est qualifié pour participer à cette nouvelle épreuve ouverte au public dans le cadre des Jeux olympiques. Le « Marathon Pour Tous » donnait la chance aux passionnés de course à pied de parcourir le même tracé que les meilleurs athlètes au monde. « L’ambiance c’était incroyable, il y avait du monde partout dans les rues. Les gens nous encourageaient », remémore-t-il.

Quelques heures après que l’Éthiopien Tamirat Tola ait remporté la course officielle avec un temps de 2h06, les 20 024 coureurs amateurs se sont élancés pour entamer une boucle reliant Paris et Versailles. Le parcours débutait à l'Hôtel de Ville, passait par des monuments comme la Pyramide du Louvre, la Place de la Concorde, puis, les ponts parisiens avec une vue imprenable sur la Seine. Les coureurs ont ensuite longé la Tour Eiffel, traversé le Château de Versailles, avant de terminer leur aventure sur l'Esplanade des Invalides.

« Une course spéciale »

Sylvain Vaillancourt a l’habitude de courir de longue distance, le Marathon Pour Tous de Paris est déjà son sixième en carrière. Il s’entraîne en moyenne cinq jours par semaine, et c’est grâce à son assiduité qu’il a pu accumuler les 100 000 points d'entraînement nécessaires pour participer au tirage au sort du Club Paris. Pour Sylvain, ce n’était pas une course comme les autres. « Normalement avant mes courses je me fixe des objectifs, mais cette fois, je ne voulais pas m’en mettre. Je voulais seulement vivre le trip et profiter du moment. » Le dossard numéro 13006 se dit néanmoins satisfait de sa performance. « J’ai vu un lapin de course avec une pancarte 3h15. J’ai décidé de le suivre, il connaissait le parcours par cœur il savait où étaient les montées et il gérait le rythme en conséquence », indique-t-il.

Accompagné de sa femme et de ses enfants, l’athlète matapédien confie avoir vécu de grandes émotions lorsqu’il a aperçu sa famille au 38e kilomètre du Marathon pour tous. « Au début je les cherchais, il y avait tellement de monde. Dans le secteur de la Tour Eiffel, j’ai entendu ma blonde crier mon nom. Je les ai repérés à ce moment-là. Cela a été le plus beau moment de ma course », confie-t-il. La jeune famille a d’ailleurs profité de l’occasion pour découvrir la région parisienne. « On en a profité au max, c’était un beau voyage », conclut-il de retour en sol matapédien.