Le rapport présenté par le ministre de l'Éducation, Bernard Drainville, a révélé que le réseau scolaire public québécois devait combler 1 406 postes réguliers à temps plein, en plus de 4 298 postes à temps partiel, à seulement quelques jours du début des classes. Dans les 33 établissements scolaires du CSS des Monts-et-Marées, il ne resterait plus qu’un seul poste régulier à pourvoir en date du 20 août, selon les plus récentes informations rapportées par le CSS. À l’échelle régionale, la pénurie de personnel enseignant se fait principalement sentir sur les listes de rappel des écoles primaires et secondaires, où les suppléants manquent à l’appel.

Selon la direction du CSS des Monts-et-Marées, les listes de remplaçants de La Matanie et La Matapédia étaient vides en date d’aujourd’hui. « Chaque nouvelle absence sera un défi pour le reste de l’année », mentionne Marie-Pierre Guénette, directrice générale intérimaire à Monts-et-Marées. Cette dernière a également souligné que les ressources humaines du centre redoubleront d’efforts pour recruter des candidats possédant certaines qualifications, même si celles-ci ne correspondent pas toujours aux « qualifications légales d’enseignement », précise-t-elle. En d’autres mots, des gens détenant une formation connexe à l’enseignement ou une expérience pertinente pourront être ajoutés à la liste de rappel du CSS. « Bien que tous nos autres besoins en personnel ne soient pas encore entièrement comblés, nous sommes confiants que nos efforts de recrutement porteront leurs fruits », peut-on lire dans le communiqué du CSS paru ce mardi.

À l’instar de Monts-et-Marées, le Centre de services scolaire des Phares est parvenu à remplir 98 % de ses postes en enseignement à l’approche de la rentrée. Or, douze contrats de remplacement d’enseignants demeurent vacants dans le réseau de Rimouski, selon un communiqué des Phares datant du 16 août. Rappelons que la semaine dernière, le ministre Bernard Drainville, a fait le point de la situation pour toute la province. S'il manque encore près de 6 000 enseignants dans l’ensemble du réseau scolaire, cela représente une amélioration par rapport à l'an dernier, où ce chiffre atteignait 8 000. Cette légère diminution de 33 % ne masque cependant pas la réalité : la pénurie de personnel enseignant demeure un enjeu qui touche l'ensemble du réseau.