Communauté
Retour30 avril 2024
Carolanne d'Astous Paquet - cdastous@medialo.ca
Une historienne d'Amqui remporte une bourse régionale
©Karine Hébert
Audrey Venick, étudiante au baccalauréat en histoire et lauréate 2024 de la Bourse en histoire de la Société nationale de l’Est-du-Québec (SNEQ).
Étudiante en histoire à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), Audrey Venick d’Amqui s’est vu décerner une bourse de 500 $ pour son projet d’étude de cas portant sur un joyau du Patrimoine bâti de La Matapédia.
©MRC de La Matapédia
C’est dans le cadre du cours Architecture sociale à l’UQAR qu’Audrey Venick a fait d’intéressantes découvertes historiques qui lui ont valu la Bourse en histoire 2024 du SNEQ. Ayant choisi d’orienter son étude de cas historique sur la maison du 780 route 132, un bâtiment situé à Amqui, Audrey Venick admet avoir eu un véritable coup de cœur pour cette maison dès son arrivée en région.
« Notre enseignant nous a demandé de choisir une maison, il ne fallait pas qu’elle soit classée patrimoniale. J’ai donc choisi la maison des Charest à l’entrée d’Amqui, parce que je passe devant cette maison constamment, mais aussi parce que je trouve cela tellement beau cet endroit. Quand tu vas vers Val-Brillant, tu vois la maison, la grange rouge avec les montagnes derrière et les beaux champs […] »
Originaire de Québec, la Néo-Matapédienne explique avoir enrichi ses connaissances historiques sur son territoire d’adoption à travers l'élaboration de cette étude de cas. Elle nous apprend d’ailleurs que la maison et la grange rouge appartenaient à Eugène Belzile, soit un bâtisseur de La Matapédia qui a dirigé la Coopérative agricole dans les années 50. Bien que la demeure en question ne soit pas officiellement inscrite au Registre du patrimoine culturel, elle constitue une pièce importante du Patrimoine bâti de La Matapédia. « Ce que je trouvais intéressant aussi, c’est que la grange rouge est répertoriée mais elle n’est pas citée. La maison n’est pas citée non plus », ajoute-t-elle.
L’historienne a même eu l’occasion de présenter le fruit de ses recherches devant plusieurs descendants de la famille Belzile. « Cette étude m’a permis d’apprendre beaucoup de choses. D’abord le terrain est un peu spécial dans le sens où il y a deux maisons dessus. J’ai pu découvrir un lien mystérieux avec les ruines dans le camping d’Amqui, où l’on peut encore voir de vieilles fondations […] »
Rappelons que la bourse de la SNEQ est destinée aux étudiants et aux étudiantes en histoire de l’UQAR qui font preuve d’initiative, de créativité et d’autonomie dans l’élaboration et la réalisation d’un projet personnel.
« Par l’étude d’une maison, j’ai appris l’histoire de la région en même temps. » -Audrey Venick
Sur le point de compléter son baccalauréat en histoire à l’UQAR, Audrey a l’intention d’effectuer sa Maîtrise universitaire dans le domaine du patrimoine. Nouvellement nommée vice-présidente de la Société de généalogie et d’histoire de la Matapédia, l’Amquienne n’a pas peur de s’impliquer bénévolement. Elle contribue d’ailleurs au développement numérique de la Société d’histoire matapédienne, en plus de publier des articles. « Ses textes, publiés dans Les chroniques matapédiennes, font foi d’un engagement à la valorisation de l’histoire du territoire et de l’appartenance à ce dernier en faisant mieux connaître son histoire. Ses travaux laissent entrevoir une réelle avancée de nos connaissances sur l’histoire et le patrimoine matapédien, en plus de faire rayonner cette région dans tout le territoire », exprime le président de la SNEQ, Alain Martineau.
Commentaires