Communauté
Retour18 janvier 2024
Carolanne d'Astous Paquet - cdastous@medialo.ca
S’exiler à 1 240 km de la maison pour vivre de sa passion
SAYABEC
©Photo Gracieuseté
Fraîchement diplômée en radio, Justine Desrosiers a décroché un premier emploi dans une petite ville du nord du Québec située à 14 heures de route de son village natal.
De Sayabec à Jonquière, en passant par Rouyn-Noranda, Justine Desrosiers est prête à faire les sacrifices nécessaires pour lancer sa carrière en communications.
Au terme de ses études en animation et production radiophoniques au Cégep de Jonquière, la Sayabécoise de 20 ans s’est vu offrir une opportunité de taille, celle d’animer une quotidienne chez Énergie Abitibi, à Rouyn-Noranda plus précisément. Déterminée à faire entendre sa voix sur les ondes, Justine n’a pas hésité à accepter son premier contrat professionnel dans cette petite ville du nord du Québec. La confiance immédiate que lui ont accordé ses patrons rend son parcours encore plus impressionnant.
L’équipe d’Énergie Abitibi a littéralement été séduite par le charisme et l’aplomb de Justine à sa toute première audition. La coutume veut que les nouveaux diplômés entament leur carrière avec un stage. Or, c’est un tout autre scénario qui s’est présenté devant Justine. « Je me suis fait offrir ce poste à la fin de mon cours. Je me suis dit wow, l’Abitibi c’est loin. [rire] Mais en même temps, je ne peux pas refuser une offre d’emploi à temps-plein chez Énergie en sortant de l’école », admet-elle en soulignant le soutien inconditionnel de ses proches. « Mes parents et mes sœurs m’ont toujours encouragé à poursuivre mes rêves. Ils trouvent ça difficile que je sois loin, mais ils m’encouragent à le faire. »
Depuis son arrivée à Rouyn-Noranda en mars dernier, Justine a également ajouté quelques apparitions télé à son curriculum vitae. « Je me suis fait offrir de remplacer à TVA ici en Abitibi, au niveau de l’animation culturelle et à la météo. J’ai tellement aimé ça. Chaque fois qu’ils ont besoin, j’y retourne volontiers », explique la jeune femme qui n’exclut pas la possibilité d’envisager une carrière télé éventuellement.
En dehors de sa vie professionnelle bien occupée, Justine avoue savourer pleinement sa nouvelle vie en Abitibi. « Ça fait déjà huit mois que j’habite ici. Rouyn, c’est une ville très dynamique au niveau culturel, ça bouge énormément, je trippe beaucoup ici. C’est la ville qui bouge le plus culturellement parlant dans la région. »
©Photo Gracieuseté
Justine cumule déjà plusieurs apparitions télé depuis son entrée dans le monde des communications.
Questionnée sur l’avenir des médias traditionnels, l’animatrice radio est consciente que son domaine vit bel et bien une crise. Apportant un regard nuancé sur le sujet, Justine Desrosiers est d’avis qu’il faudra vite se positionner de façon stratégique dans cette ère numérique en constante évolution. « J’ai l’impression que nous sommes pris entre la montée du Web et le bon vieux média traditionnel. Pour ma part, ce qui est difficile comme animatrice, c’est de devoir compétitionner avec des humoristes ou des personnalités Web [des influenceurs] », exprime la jeune passionnée en admettant déployer des efforts pour maintenir une certaine visibilité Web.
Certes, la Sayabécoise pave le chemin pour d’autres jeunes de la région qui espèrent eux aussi travailler sous les projecteurs. D’ailleurs, c’est à l’école secondaire de Sayabec qu’elle a découvert une passion pour l’animation, quelques années auparavant. « J’ai toujours été intéressée par les communications, les médias, les arts. Quand j’étais à la poly de Sayabec, on faisait des petites capsules d’animation qui étaient diffusées sur Facebook. J’ai vraiment eu la piqûre à ce moment-là », conclut-elle.
Commentaires