Depuis que Sainte-Anne-des-Monts et Rivière-du-Loup ont obtenu, et bonifié, leur service d’hémodialyse, le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé croyait qu’il pourrait convaincre le ministère de la Santé d’implanter des chaises à Matane et Matapédia.

La réponse n’a toutefois pas été celle espérée. Dans une missive envoyée à Pascal Bérubé, le ministre Christian Dubé, indique être sensible à la situation des dialysés qui, dans certains cas, doivent se déplacer à Rimouski ou Sainte-Anne-des-Monts pour obtenir des services. « Selon les orientations ministérielles en santé rénale, la priorité de traitement pour la suppléance rénale est la dialyse à domicile avec ou sans assistance. Tous les établissements détenant un programme de dialyse doivent atteindre des cibles en matière de taux de nouveaux usagers en dialyse à domicile. »

Le ministre Dubé ajoute que le CISSS-Bas-Saint-Laurent travaille actuellement sur un déploiement plus dynamique de l’hémodialyse à domicile. Il ajoute que la région fait aussi bonne figure en ce qui a trait aux usagers qui reçoivent des soins en hémodialyse à la maison.

Finalement, le gouvernement du Québec rappelle les orientations ministérielles qui stipulent qu’il n’est pas recommandé de déployer des services additionnels dans des endroits où les patients peuvent obtenir les soins requis à l’intérieur d’un rayon de déplacement équivalent à trois heures aller-retour. « Enfin, il est nécessaire de conserver un volume minimal de patients pour justifier le déploiement d’un centre satellite et surtout d’assurer l’expertise ultraspécialisée de ces professionnels et la continuité et la pérennité des soins à long terme », conclut le ministre Dubé.

Rappelons que les dernières chaises en hémodialyse au Bas-Saint-Laurent ont été ajoutées à Rivière-du-Loup afin de soulager Rimouski. Toutefois, pour Pascal Bérubé, les dernières améliorations, dont les soins en domicile, ne sont pas suffisants. Le député avait souligné à l’époque que l’hémodialyse à domicile n’était pas toujours optimale, spécialement pour les patients moins autonomes.

Devant cette réponse, Pascal Bérubé invite Christian Dubé à changer d’idée puisque la prochaine étape sera de déposer une plainte au Protecteur du citoyen. « Il assumera alors le rapport qui s’en suivra », conclut-il.