C’est le 8 octobre dernier que le livre « Tatuado » a pris son envol lors d’un lancement qui s’est déroulé à Val-Brillant, soit le village natal de Nicole Pâquet. Un lieu significatif pour l’écrivaine, puisque c’est à Val-Brillant que tout a commencé. « Cela s’est développé dans l’innocence de l’enfance. C’est mon enseignante de 3e et 4e année, madame Thérèse Bélanger-Couture, qui m’a transmise l’amour de l’écriture. Elle avait le don de nous faire aimer les chiffres et les lettres », exprime-t-elle en évoquant l’importance de cette dame dans son parcours.

Des papiers dans le tiroir

À l’adolescence, un professeur de français, monsieur Morin, remarque l’aisance de sa plume et l’encourage à entamer des études en littérature. « Il teinte ma feuille d’examen de compliments et de ses recommandations pour tisser mon chemin vers des études en lettre. Une proposition que je repousse du revers de la main. Pour moi, l’adolescence m’appelle ailleurs », peut-on lire dans l’avant-propos de son roman. Elle cumule, pendant dans années, des dizaines de poèmes et d’essais littéraires sur des bouts de papier qu’elle dissimule dans le tiroir de sa commode. « De plus en plus, les mots crient en moi comme un clairon, mais ils se butent encore et encore. L’ère de ma vie m’oblige à explorer en profondeur qui je suis vraiment. »

La vie l’amène donc à explorer diverses avenues, à travers ses rôles de femme, de mère de deux enfants, d’employée puis de grand-mère. C’est finalement la sagesse de la cinquantaine qui pousse Nicole à se lancer dans l’écriture de son tout premier roman « Tatuado ». « Petit à petit, ma conscience s’éveille et me dévoile la raison qui freine depuis tout ce temps mon envie d’écrire. Se retire enfin le rideau des dernières années qui l’avaient jusque-là bien camouflée. La peur…je fais sa connaissance. Moins naïve, je reconnais maintenant l’ampleur de son pouvoir. Elle est mise sous les néons. J’ai peur de ne pas trouver les bons mots, peur de les livrer, peur de la critique, peur de me tromper, j’ai peur de moi. »

La concrétisation d’un rêve

Dans son premier roman intitulé «Tatuado », Nicole souhaitait mettre en lumière l’être humain dans toute sa complexité et sa beauté. Tatuado, qui veut dire tatoué en espagnol, est l'histoire d'une femme qui hérite d’un tatouage qu’elle n’a pas souhaité. Sa quête, pour en découvrir la signification, l'amènera outremer où elle devra percer le mystère. « Jorane, dans sa vie professionnelle elle connait du succès, elle est très assumée, elle est connue partout dans la Ville de Québec. Dans sa vie personnelle, c’est toute autre chose. Sa mère l’a abandonnée lorsqu’elle avait 6 ans pour aller vivre en Espagne, au moment où son père est décédé. Donc elle, l’amour inconditionnel, elle ne connaît pas vraiment cela. Elle n’a pas de repères […]  Tout cela a laissé des traces en elle. Un peu comme un tatouage nous marque à jamais », explique l’auteure.

Ayant choisi la voie de l’auto-édition, l’écrivaine matapédienne admet avoir ressenti une grande fierté lorsqu’elle a tenu son livre de 450 pages dans ses mains pour la première fois. « Je ne vois plus les livres de la même façon. Pour avoir vécue tout le processus de publication, je vois l'énorme travail derrière chaque livre », admet l'auteure. Nicole signe non seulement le texte du livre Tatuado, mais également les illustrations. Fait cocasse, la dame de 61 ans a littéralement Tatuado dans la peau : l’illustration principale de son livre est désormais tatouée sur sa cheville. Il sera possible de rencontrer l’auteure matapédienne et de se procurer son livre au Salon du livre de Rimouski, du 2 au 5 novembre prochain, au kiosque 14. Il sera possible de rencontrer l’auteure matapédienne et de se procurer son livre au Salon du livre de Rimouski, du 2 au 5 novembre prochain, au kiosque 14. Pour plus d’informations veuillez contacter l’auteure au 418-629-5142 ou par courriel à l’adresse suivante : nicolepaquetauteure@hotmail.com.