Covid-19
Retour12 janvier 2022
Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca
Hospitalisations et soins intensifs: une situation sous contrôle au Bas-Saint-Laurent
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©Photo Pixabay - Parentingupstream
La situation des hospitalisations est relativement stable au Bas-Saint-Laurent.
La situation des hospitalisations et des soins intensifs au Bas-Saint-Laurent est jugée sous contrôle alors que le réseau compte seulement 66 % de ses lits réservés pour la Covid-19.
Actuellement, 22 lits à l'étage et 4 aux soins intensifs sont réservés pour des patients atteints de la Covid-19 au Bas-Saint-Laurent. « Jusqu'à maintenant, ce nombre est suffisant, mais nous sommes prêts si nous devions venir en support à des régions voisines comme Chaudières-Appalaches. Nous gérons donc les choses au quotidien, mais pour le moment, nous n'avons pas besoin de monter à un niveau de délestage supplémentaire, ni d'ajouter davantage de lits pour la Covid », explique le président-directeur adjoint du CISSS-Bas-Saint-Laurent, Jean-Christophe Carvalho.
Pour ce qui est du délestage, il a bel et bien lieu et on parle de quelques centaines de chirurgies qui ont été repoussées. On parle principalement de chirurgies bariatriques, de cataractes ou d'autres interventions ayant moins d'impact sur les patients à long terme.
Si l'on compare le taux d'occupation hospitalière actuelle aux années précédentes où des gens se retrouvaient alités pour des cas d'influenza ou de gastro, le Dr Carvalho explique que la situation est différente. « À l'hiver, nous avons effectivement toujours eu des taux d'hospitalisation élevés, mais on ajoute un enjeu de main-d'œuvre, notamment pour des cliniques de dépistage ouvertes de façon systématique. Le personnel qui est malade ajoute aussi à la pression sur le réseau. De plus, la Covid a pas mal pris toute la place versus les autres infections. L'an dernier, nous n'avions pratiquement pas de cas d'influenza. »
De façon générale, les gens hospitalités pour la Covid-19 séjournent moins longtemps et les soins prodigués se résument souvent à des traitements de cortisone et à l'administration d'oxygène pour stabiliser leur situation avant de les renvoyer à la maison.
Le Dr Jean-Christophe Carvalho explique que les non-vaccinés ayant eu recours aux soins intensifs au cours des 28 derniers jours s'élèvent à environ 40 %. La moyenne d'âge des gens hospitalisés est de 77 ans et, de ce nombre, bon nombre avait déjà des conditions préalables. « Ce sont des gens qui sont déjà vulnérables même en étant vaccinés. » Dr Carvalho précise toutefois que sans la vaccination, certains de ces cas auraient très bien pu être hospitalisés plus longtemps ou avoir des complications plus sévères pouvant entraîner la mort. Quant aux enfants, on fait mention d'un seul cas d'hospitalisation, et celui-ci proviendrait de l'extérieur du Bas-Saint-Laurent.
Quant à l'impact de la pandémie sur les autres hôpitaux en périphérie de Rimouski et Rivière-du-Loup, Dr Carvalho rappelle que l'enjeu de pénurie de main-d'œuvre est présent partout. « On voit déjà des ruptures de services, notamment en obstétrique. Il faut aussi savoir que des cas de Covid pourraient éventuellement être acheminés vers des hôpitaux comme Amqui et Matane au besoin, mais ce n'est pas le cas actuellement. Finalement, lorsqu'il y a du délestage à Rimouski ou Rivière-du-Loup, c'est certain qu'il y a des impacts sur les clientèles des autres milieux comme Matane et Amqui. »
Finalement, on a posé la question à savoir à quel point le manque de main-d'œuvre est au cœur des problèmes actuels. À cet effet, le président-directeur général adjoint du CISSS-Bas-Saint-Laurent a répondu que tout serait plus facile à gérer. « On aurait un bassin de ressources plus important. On ne peut pas nier que les enjeux de main-d'œuvre sont au quotidien dans ce qu'on gère. La pandémie aurait quand même eu un impact sur le réseau, mais nous serions plus stables avec plus de ressources. »
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