Société
Retour22 mars 2018
La Matapédia continue de perdre des citoyens
©Photo TC Media – Jean-Philippe Langlais
DÉMOGRAPHIE. Si le Bas-Saint-Laurent enregistre une diminution de population de l'ordre de 0,09 % pour la période 2016-2017, c'est La Matapédia qui affiche la plus importante perte parmi les MRC de la région.
Selon les plus récentes données de l'Institut de la statistique du Québec portant sur la migration interrégionale, La Matapédia a perdu près de 1 % de sa population (0,91 %) pendant cette période. En nombre absolu, 161 personnes ont quitté la Vallée en 2016-2017. Tous les groupes d'âge sont touchés par les pertes. Les plus importantes affectent la tranche d'âge 15-24 ans (-69 personnes), suivie de la tranche 65 ans et plus (-43 personnes).
C'est un défi énorme et on le prend très à cœur. -Chantale Lavoie
La Matanie suit La Matapédia au chapitre des plus importantes pertes démographiques, avec -0,56 %. À l'inverse, la plus forte hausse au Bas-Saint-Laurent est constatée dans la MRC de Rivière-du-Loup, avec un taux de migration positif de 0,43 %.
Situation préoccupante
La Matapédia suit donc une tendance qui semble perdurer. La préfet, Chantale Lavoie, ne cache pas son inquiétude face à cette situation. Bien que des initiatives d'attraction et de rétention de citoyens aient été déployées au cours des dernières années, elle espère enfin voir des résultats se manifester.
« Dernièrement, on a parlé de politique d'attractivité, nous avons lancé un budget participatif, on essaie plein de choses. S'il y a une baisse démographique, ce n'est pas parce qu'il n'y a pas d'emploi, au contraire. Plusieurs entreprises ont besoin d'employés. C'est un défi énorme et on le prend très à cœur. On met des efforts, on espère juste qu'un moment donné, on pourra gouter aux fruits », indique Mme Lavoie.
Si l'emploi est au rendez-vous, selon la préfet, que manque-t-il à La Matapédia pour se trouver sur la pente ascendante? « Si j'avais la réponse, on aurait déjà résout l'énigme. Il y a des contextes aussi. Les entreprises aussi sont actives, on travaille en collaboration avec elles. On est même en train d'envisager l'immigration. Nous créons des contacts avec d'autres régions qui le font. Est-ce que nos gens sont prêts à accueillir? Ce sont tous des éléments qui sont à prendre en considération, mais l'immigration ne règlera pas tout non plus. Il faut miser ailleurs aussi, comme la formation », estime Chantale Lavoie.
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