Justice
Retour18 septembre 2017
Dossier Richard Warren: décision à nouveau reportée
PORNOGRAPHIE JUVÉNILE. Accusé de distribution de pornographie juvénile, Richard Warren de Causapscal devra à nouveau attendre avant de connaître la décision du Tribunal, au terme du procès qu'il a subi au cours des derniers mois.
Le dossier de l'homme d'une cinquantaine d'années a été appelé ce matin, au palais de justice de Mont-Joli. Le juge Jules Berthelot a indiqué que le Tribunal ne pouvait rendre de décision pour l'instant dans cette affaire. La décision doit être connue ce vendredi. Il s'agit d'un deuxième report puisque le Tribunal devait rendre sa décision initialement le vendredi 8 septembre.
Rappel
La Couronne avait fait entendre deux témoins policiers (Éric Desaulniers et Jacques Daris) pour clore sa preuve, le 23 mars. Le juge a écouté, le 15 juin, le témoignage de l'accusé, seul témoin présenté par la Défense. Questionné par son avocat, Me Pierre Gagnon, Warren avait parlé de ses habitudes d'utilisation de son ordinateur à domicile. C'est en procédant à un classement que l'accusé a indiqué avoir découvert deux fichiers de pornographie juvénile, qu'il aurait immédiatement effacés.
Richard Warren avait affirmé que le titre du fichier recherché ne correspond pas nécessairement au contenu. « Je n'ai jamais tapé des mots pour rechercher de la pornographie juvénile », a-t-il dit le 15 juin. La Défense a présenté au tribunal des captures d'écran, dans le but de démontrer que des recherches à l'aide de mots aussi banals que « Beatles », « chaise » et « patio » pouvaient mener à des fichiers renfermant possiblement du contenu pornographique.
En contre-interrogatoire, la Couronne représentée par Me Marie-Laurence Rondeau avait insisté sur des aspects techniques du site BT Loft et la façon de télécharger. La procureure a notamment lu le nom des fichiers retrouvés dans l'ordinateur de l'accusé à la suite de la perquisition. Warren a indiqué n'avoir vu aucun de ses titres parmi la vingtaine de fichiers énumérés
Après un contre-interrogatoire d'environ 1 h 30, la Couronne a présenté une contre-preuve. L'enquêteur en cybersurveillance de la Sûreté du Québec, Éric Desaulniers, a de nouveau témoigné. M. Desaulniers a indiqué que certains des 20 fichiers retrouvés dans l'ordinateur de l'accusé présentaient des termes communs comme « under age » dans huit cas et « PTHC » (pre-teen hardcore) dans six cas. « Ces éléments laissent croire que ces termes aient pu être utilisés pour la recherche », affirmait l'enquêteur.
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