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15 juin 2017

Procès de Richard Warren: au tour de la Défense de présenter sa preuve

©Photo Depositphotos.com - REDPIXEL

PORNOGRAPHIE JUVÉNILE. Accusé de distribution de pornographie juvénile, Richard Warren de Causapscal était de retour au palais de justice d'Amqui, aujourd'hui, pour la suite de son procès.

Après avoir entendu la preuve de la Couronne le 23 mars, le juge Jules Berthelot a écouté le témoignage de l'accusé, seul témoin présenté par la Défense. Questionné par son avocat, Me Pierre Gagnon, Warren a parlé de ses habitudes d'utilisation de son ordinateur à domicile. Le technicien informatique de formation affirmait télécharger plusieurs centaines de programmes par semaine (musique, films, jeux, séries…). Il employait le site BT Loft, pour y télécharger des fichiers de type Torrent et procédait au classement de ses fichiers téléchargés sporadiquement.

C'est procédant à un classement que l'accusé a indiqué avoir découvert deux fichiers de pornographie juvénile, qu'il aurait immédiatement effacés. Richard Warren a affirmé que le titre du fichier recherché ne correspond pas nécessairement au contenu. « Je n'ai jamais tapé des mots pour rechercher de la pornographie juvénile », a-t-il dit.

La Défense a présenté au tribunal des captures d'écran, dans le but de démontrer que des recherches à l'aide de mots aussi banals que « Beatles », « chaise » et « patio » pouvaient mener à des fichiers renfermant possiblement du contenu pornographique. « Je n'ai jamais fait de recherche pour avoir de la pornographie juvénile. Je n'ai jamais voulu avoir ça dans mon ordinateur », répétait l'accusé.

En contre-interrogatoire, la Couronne représentée par Me Marie-Laurence Rondeau a insisté sur des aspects techniques du site BT Loft et la façon de télécharger. La procureure a lu le nom des fichiers retrouvés dans l'ordinateur de l'accusé à la suite de la perquisition. Warren a indiqué n'avoir vu aucun de ses titres parmi la vingtaine de fichiers énumérés.

Contre-preuve

Après un contre-interrogatoire d'environ 1 h 30, la Couronne a présenté une contre-preuve. L'enquêteur en cybersurveillance de la Sûreté du Québec, Éric Desaulniers, a de nouveau témoigné. Le policier a dit avoir effectué des recherches sur BT Loft sur la vingtaine de fichiers retrouvés à l'intérieur de l'ordinateur de l'accusé, ce qui a mené à 15 résultats de fichiers toujours existants. M. Desaulniers que certains des 20 fichiers retrouvés dans l'ordinateur de l'accusé présentaient des termes communs comme « under age » dans huit cas et « PTHC » (pre-teen hardcore) dans six cas. « Ces éléments laissent croire que ces termes aient pu être utilisés pour la recherche », estime l'enquêteur.

Éric Desaulniers croit qu'il est fort improbable que quelqu'un ait pu tomber sur des fichiers de pornographie juvénile par accident. « Les fichiers de pornographie juvénile sont trouvés lorsqu'une recherche avec des termes précis est effectuée. Selon mon expérience, lorsque le titre porte un nom évocateur en lien avec de la pornographie juvénile, dans 100 % des cas, il en contient », affirme l'enquêteur.

Richard Warren doit être de retour en cour demain (vendredi), pour l'étape des plaidoiries. Son avocat s'adressera au tribunal par visioconférence, puisqu'il sera à Saguenay.

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